Ciseaux de tailleur

Gravure du 17é siécle BNF

C’est en 1588 que le métier de « tailleur d’habits » fait son apparition en France. Il signifiait  tailleur qui confectionne tous les vêtements pour hommes et femmes. En 1675, Louis XIV décida que les femmes pouvaient également fabriquer des vêtements, mais qu’elles seraient appelées couturières, avec leur propre corporation. Ainsi elles ne pourraient confectionner que des vêtements féminins.

Une profession ou l’artisanat et l’art se confondent pour donner naissance à un vêtement élégant et de qualité

Saviez-vous qu’en français il y a une expression « s’asseoir en tailleur » ?

L’image de droite illustre la provenance de l’expression. Cela signifie simplement  s’asseoir les jambes croisées.

 

                                                       Contrat D’apprentissage de tailleur d’habits  1737   Bourg-l’Eveque

     Le 24 août 1737 après midi, par devant nous Toussaint Péju notaire royal en le sénéchaussée d’Anjou Angers, résidant à Armaillé, furent présents sieur Louis Fortin lieutenant de gabelle en la brigade de la Pihallaye y demeurant paroisse de Noëllet, et Geneviève Leboucher son épouse, auparavant veuve d’Hipolitte Lemonnier, vivant lieutenant de gabelle et elle hôtesse à l’Auberge où pend pour enseigne l’image de Notre Dame y demeurant paroisse d’Armaillé d’une part, et Louis Orault tailleur d’habits demeurant paroisse du Bourg l’Evêque d’autre part, lesquels sont convenus du brevet d’apprentissage conventions obligations qui suivent c’est à savoir que ledit sieur Fortin et son épouze à la prière et réquisition d’Hipolitte Lemonnier, qu’ils certifient fidèle, âgé de 13 ans, fils mineur de ladite Leboucher et dudit deffunt Lemonier son premier mary, aussi à ce présent, ont mis en apprentissage avec ledit Orault qui l’a pris et accepté pour son apprenty, promet et s’oblige lui enseigner à sa possibilité son métier de tailleur d’habits sans rien luy celler de ce qui le concerne, de le nourrir coucher et reblanchir, le traiter humainement pendant deux années et demie entières parfaires et consécutives, qui commencerons demain dimanche 25 août présent et finiront le 25 février 1740, et iceluy apprenty a promis de s’appliquer et de pendre de son mieux ce qui luy sera montré par ledit Orault et de luy obéir en tout ce qu’il luy commandera de licite et honnête concernant ledit métier pendant ledit temps de deux années et demie, convenu ledit brevet d’apprentissage fait pour et moyennant la somme de 24 livres, de laquelle somme ledit sieur Fortin et femme ont payé hors notre personne audit Orault celle de douze livres dont il se contente et les acquitte, et le surplus montant pareille somme de 12 livres ledit sieur Fortin et son épouse promettent et s’obligent solidairement chacun d’eux et l’un pour l’autre seul et pour le tout sans division de personnes, de biens, renonçant au bénéfice desdits droits … payer audit Orault en son domicile d’huy en un an … passé au bourg d’Armaillé en notre étude, en présence des sieurs Guillaume Belot maître chirurgien juré et Jean Serbert marchand Signé : Fortin, Geneviève Lebouché, Jean Serbert, G. Belot, Péju (AD49)